miércoles, 22 de octubre de 2014

Don Juan, más bibliografía


Don Juan, c'est beaucoup plus que le donjuanisme. Egal mythique de Don Quichotte et de Faust, sa fortune lui vient-elle d'être perçu comme le séduisant compagnon d'Eros, ou son insolence nous offre-t-elle une raison plus profonde d'alerter notre conscience? Depuis son apparition dans l'Espagne du Siècle d'or, le "Trompeur de Séville", sous son masque de gentilhomme, est le disciple le plus rusé de Lucifer. Ce parricide se moque des lois de son temps, persuadé que son orgueil lui restitue la liberté d'Adam choisissant l'offre du serpent. "Force qui va" et que rien n'arrêtera, "objecteur de conscience suprême, obstiné dans la faute contre l'Esprit", Don Juan blasphème pour affirmer que l'être humain peut être supérieur à Dieu et, de tout, tirer connaissance. De Molière à Mozart, de Casanova aux Liaisons dangereuses, de Sade à Byron, et même Nietzsche qui en est l'aboutissement, cette volonté perverse traverse l'Occident, jusqu'à courir, après sa rencontre avec Faust, le danger du surhumain et de l'inhumain. Regard sur une volonté de liberté enchaînée aux instincts de mort, cet essai se veut un supplément à L'Homme révolté d'Albert Camus. A travers trois siècles de littérature, d'opéra et de philosophie, Frédérick Tristan y met en évidence le ressort secret de l'idée de transgression et de progrès. Et montre que la révolte existentielle de Don Juan ouvre sur une rébellion intellectuelle, voire métaphysique.
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La fortune mythique de Don Juan, égal d'un Don Quichotte ou d'un Faust, lui vient-elle du fait qu'il est perçu comme l'éternel amoureux, le frivole tombeur de femmes ? Ou son comportement nous offre-t-il une raison plus profonde d'alerter notre conscience ?
Depuis son apparition sous l'aspect du Don Juan Tenorio (1630), le « Trompeur de Séville », sous son masque de gentilhomme, n'a de cesse de se moquer des croyances et des lois de son temps, persuadé que son orgueil lui confère une liberté absolue. Honneur et tromperie se mêlent dans une comédie de moeurs dominée par le blasphème et la révolte. La fameuse statue du Commandeur auquel il tend la main représente aussi bien l'Église, la morale, le mariage que sa propre conscience. Il senie en tant qu'homme pour se hausser à la hauteur supposée du surhomme, supérieur à Dieu Lui-même.
Cet essai, un regard sur l'imaginaire occidental dans sa quête paradoxale d'une volonté de liberté qui l'enchaîne à ses instincts de mort, se veut une réponse à L'Homme révolté et au Caligula de Camus. Le Commandeur, symbole du Père qu'il faut tuer afin de s'assumer en tant que fils, est aussi le Destin qu'il faut nier pour recouvrer une libre responsabilité.
À travers le Dom Juan de Molière, le Don Giovanni de Mozart, Casanova, le Valmont des Liaisons dangereuses ou le marquis de Sade, mais aussi ces incarnations contemporaines de la révolte que sont Camus, Bataille ou la Mariée de Marcel Duchamp, Frédérick Tristan pose la question de l'idée occidentale de transgression et de progrès.

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Le Don Juan malgré lui (Classiques Garnier, 2010) retrace la vie exemplaire et la singulière fortune posthume d'un vénérable gentilhomme espagnol, Don Miguel Mañara (1627-1679). Abordant ce personnage complexe tour à tour sous l'angle de l'histoire, de la légende et de la littérature, cet ouvrage recense les nombreux avatars fictifs que Mañara s'est vu attribuer depuis le Romantisme, essentiellement dans les littératures française et espagnole, et tente de comprendre comment le mythe de Don Juan a pu s'approprier cette destinée.


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